Souvenirs
Dans la série des "J'adore". J'adore fouiller dans les cartons de vieilles photos. Me marrer comme une banane en regardant mon père avec une moustache, les nuques longues de ceux qui aujourd'hui ont les mèches clairsemées, me désoler et me répandre en multiples "je ne comprends pas" devant l'utilisation massive et inappropriée du orange et du vert flashi dans les années 1970.
J'adore me plonger dans le passé que ces clichés ramènent à la surface, partager un moment avec ceux qui sont dessus, écouter les souvenirs d'une époque révolue, d'un mode de vie d'un autre siècle (eh oui!!). Des souvenirs qui souvent me laissent songeuse devant l'apreté d'une vie à la ferme, le manque d'intimidité d'une grande fratrie...
Les photos anciennes sont rarement d'une grande qualité esthétique, parfois floues, jaunies par le temps et la mauvaise qualité des sels d'argent, mal cadrées, trop sombres, sans recherches "artistiques". Alors qu'elle n'a pas été ma surprise quand j'ai trouvé des clichés, beaux, pas seulement émouvants ou drôles parce que je connais les bouilles qui sont dessus, mais intéressants esthétiquement, dans le cadrage, dans l'intention, dans les mines!
Par ce petit post, je veux rendre hommage à ma grand-mère qui a fait ces clichés (pas tous mais quasiment, un photographe n'est pas identifié, celui de la photo que j'ai intitulé "assis au pied du mur") avec son Brownie, ce petit parallélépipède de carton, improbable appareil photo entièrement automatique sans flash, entre deux corvées de linge, les repas à préparer, 9 enfants à s'occuper, la maison à nettoyer et bien d'autres activités récréatives de cet acabit!!
En rang d'oignon
Entre soeurs
La neige en hiver
La plage en été
Mardi Gras
Assis au pied du mur
Seule dans les dunes
Les filles à papa
Nini
Vacances scolaires
A force d'arpenter les expos photo, je commence à avoir une vraie base de données interne, qui me permet quelques comparaions, toute échelle de valeur gardée. La photo de Mardi gras m'a un peu fait penser à un cliché d'une photographe américaine, Helen Levitt, pas tant dans le cadrage que dans l'intention.
Et celle "Assis au pied du mur" à une photo très forte de Dorothea Lange, en version moins dramatique et prise dans une situation moins précaire au 17 rue d'Ortheuil. Mais je trouve qu'il y a quelque chose de ressemblant, entre ces deux mères avec leurs marmots!