Je vais bien

Publié le par cecinestpasunblogsurmavieaucanada

Devant l'ampleur des réactions à la lecture de mon article "angoisse du matin", je tiens à préciser que je vais bien!!

Comme le but de ce blog n'est pas de vous inquièter, j'ai préféré retirer cet article, qui de toutes les manières ne reflètait pas réellement mon état d'esprit;

Il est vrai que parfois le matin j'ai un peu le cafard, le mal du pays, ou c'est plutôt le vide qui me fait un peu peur. En France, j'avais un quotidien, ma routine même si c'était plutôt ceux d'une retraitée (!!), c'étaient les mieux. Et bien que l'on peste souvent contre la routine, qu'on l'ou voudrait tout changer, être en vacances toute l'année, la routine a quelque chose de sécurisant, d'un peu aliénant à force peut-être, mais elle nous permet de construire des choses. Ici, pour le moment, je n'en ai pas, faire du tourisme c'est très agréable (même si toute seule c'est un peu pesant; " - Oh regarde Loriane la jolie façade! -Oui, Loriane tu as raison, tu devrais la prendre en photo! - Bonne idée!" Quand je vais rentrer je parlerai peut-être aux chaises!) mais ça exclu un peu de l'existence des autres, on n'est finalement que de passage, on survole les choses. Moi, j'ai envie de pouvoir me poser, construire des choses, recréer une routine (après la poutine!! oui je sais c'est nul!).

Pour le moment, je suis encore coincée dans le costume de la touriste, avec déjà en tête des désirs de "résidente". Touriste, c'est un rythme particulier et résident ça en est un autre, je dois arriver à m'adapter à ces rythmes pour ensuite passer de l'un vers l'autre.

L'angoisse du matin, que j'ai sans doute mal expliqué, et que j'ai abusivement exagéré avec un lyrisme inapproprié (désolée je suis une littéraire!), c'est ça, l'impossibilité de dire où je me situe et qui je suis ici ou qui je veux être.

Mais les choses vont se décanter, se mettre en place petit à petit. Déjà je commence à me repérer dans Montréal, ce sera un grand pas quand je n'aurai plus besoin d'utiliser mon plan à chaque coin de rue, une partie de mes habits de touriste seront partis. Quand j'aurai aménager dans ma chambre pour l'été, je pourrai m'organiser comme j'en ai envie, je serai aussi plus proche du centre-ville pour sortir ça sera plus pratique. Ensuite, il y aura le boulot à trouver (JC veut me faire engager à la SAQ: la Société des Alcools au Québec. Ce sont des magasins d'état qui vendent l'alcool, JC est persuadé qu'avec ma connaissance (superficielle) des vins je pourrai donner le change! En plus j'aqi la French-touch!) qui me donnera un statut plus pérenne et m'inclura dans la vie sociale montréalaise.

 

Je suis contente en fait d'avoir écrit cet article, un peu trop littéraire et "poétique" ça me rappelle que le choix des mots est important et difficile, car vous n'êtes pas dans ma tête, les mots ne résonnent pas de la même manière dans la vôtre.

On écrit pas un blog comme on parlerait à quelqu'un, ni même comme on s'écrirait à soi-même. La prise en compte du lecteur et de ce qu'il ressent est important, finalement je n'ai écrit pas pour moi, j'écris pour nous.

 

PS: Anne tu as raison, gratte-ciel au pluriel prend un "s"! Moi je croyais que le pluriel de ciel c'était cieux, non? Trop compliqué le français!

 

Je pars pour Ottawa, j'embarque mon PC, donc je vous enverrai peut-être un article depuis la cellule de mon auberge de jeunesse (c'est une ancienne prison!).

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